vendredi 5 décembre 2014

Evaluer sans note

Depuis que j'utilise pidapi et la pédagogie Freinet et / ou institutionnelle, je n'utilise plus de notes pour évaluer mes élèves. Les débats actuels me semblent donc tout particulièrement intéressants.

Voici  par exemple un article de Catherine Chabrun, rédactrice en chef de la revue pédagogique du mouvement Freinet Le Nouvel Educateur


Évaluer n’est pas noter !

La parution du rapport du Conseil supérieur des programmes a déchaîné les réactions des nostalgiques – de droite comme de gauche – d’une école idéalisée portée par une méritocratie sans taches. Les propositions du rapport ont été caricaturées, moquées et présentées comme un nouveau jouet politique du gouvernement.
Une évaluation bienveillante ! Quelle « niaiserie » ! On n’est pas dans le monde de Bisounours ! L’école doit plutôt habituer l’enfant à souffrir pour réussir, car adulte, la société ne lui fera pas de cadeau.
Des réactions politiciennes qui montrent bien le peu d’intérêt qu’ont ces personnes pour l’enfant, l’élève qui passe le tiers de sa vie à l’école pendant au moins dix ans – si l’on s’arrête à la fin de la scolarité obligatoire…
Déjà en 1964, Célestin Freinet le répétait : « Les notes et les classements sont toujours une erreur » Invariant n° 19.
En 1969, le ministre de l'Éducation nationale Edgar Faure dans sa circulaire n’est pas insensible aux pédagogies nouvelles : « Le développement des méthodes actives, des travaux d'équipe, ont rendu familiers des procédés de stimulation et d'émulation qui ne risquent pas d'engendrer un ''esprit d'âpreté'' déplaisant, et surtout n'ont point sur les élèves qui ne figurent pas dans le'' peloton de tête'' les effets décourageants que maintes études psychopédagogiques ont mis en lumière. »[1]
Et pourtant en 2014, une certaine idée de l’évaluation perdure : évaluer c'est contrôler et estimer une performance. Alors, on la quantifie, on mesure les écarts entre différentes performances ; on recherche une conformité ; on met au point des critères, des dispositifs.  
On compare, on fait des statistiques : les bons élèves, les bonnes classes, les bons établissements, les bons pays…
On est bon ou… mauvais !
On a au-dessus ou en dessous de la moyenne !  
Beaucoup d’élèves et leurs parents attendent une note comme un dû, une rétribution ou une récompense. Il faut dire que l’École depuis la petite section se charge de leur faire comprendre les règles de cette course au long cours : les mieux notés seront les mieux servis en terme de choix d’orientation, de diplôme et donc de valorisation sociale.
 Plutôt que de se dire qu’un élève sait ou ne sait pas et de comprendre l’origine de ses difficultés, on dit de lui qu’il est bon ou mauvais.
Dans certaines classes, écoles, collèges… il n’y a pas de notes : que ce soient des chiffres, des lettres accompagnées de petits plus et de petits moins, ou de petits bonshommes contents ou mécontents, ou de points rouges… 
Mais ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de notes qu’il n’y a pas d’appréciation, ni d’évaluation. 
En effet, l’enfant, l’adolescent, comme l’adulte d’ailleurs, lorsqu'il crée, qu’il produit, qu’il fournit un travail éprouve le besoin de montrer, de savoir ce que l'on pense de sa création, de sa production, de son travail. Par rapport à lui-même, pour visualiser ses progrès, ses réussites, ses échecs ; pour évaluer ce qu'il a acquis, ce qui lui reste à savoir, et également par rapport au groupe qui aide l'enfant à se situer et à se repérer.
L’évaluation peut revêtir trois aspects : l'évaluation de l'enfant par lui-même (l’auto-évaluation), l'évaluation de l'enfant par le groupe, la classe, l'évaluation de l'enfant par l’enseignant.
L'interaction de ces trois aspects aboutit à une autre sorte d’évaluation qui profite en premier à l’enfant.  
Évaluer devient ainsi donner de la valeur, valoriser. 
Évaluer n’est plus un dispositif, c’est une démarche, un processus.  
Un processus où les cycles sont essentiels, car ils permettent d’accueillir les cheminements singuliers et de respecter les temps différents d’apprentissage, d’appropriation. L’enseignant et l’élève disposent alors de tout un cycle (2 ans ou 3 ans) pour s’approprier un maximum de connaissances.   
Un processus où le couple « s’autoriser » et « créer » permet à l’enfant, l’adolescent de devenir le plus souvent possible : auteur.  
Un processus où l’expression-communication est un élément indispensable avec entre autres :  
- la critique constructive du groupe ;
- les exigences scolaires qui se posent au fur et à mesure (grilles de correction, critères de lecture…) ;
- les traces des travaux.
Ainsi donner de la valeur à l'expression des enfants implique obligatoirement :
- des temps réguliers d'expression : orale, écrite, mathématique, scientifique, artistique, corporelle… 
- des temps réguliers de communication : présentations de textes libres, lectures, recherches, projets, créations…  
Un processus où la pratique de l'évaluation n'a pas besoin d'attendre la fin du trimestre, de la période, car elle se réalise au quotidien : 
- pour donner les moyens de personnaliser les apprentissages des enfants ;
- pour que l'enfant se sente encouragé dans son évolution (et non stigmatisé) ;
- pour que les réussites des uns deviennent des ressources potentielles pour l'ensemble du groupe (entraide, coopération, échange de savoirs) ;
- pour bénéficier de repères aidant chaque enfant à se situer quant aux attentes de l’école ;
- pour permettre à chacun de choisir le moment où il s'estimera en mesure de passer l’évaluation, de montrer une production, de présenter un texte, un livre, une recherche…
- pour enrichir la culture de la classe. 
On est bien loin de la note qui arrive tel un couperet sans espoir de retour. On est bien loin de la réussite aux dépens des autres… c’est une réussite solidaire et non compétitive. 
C’est cela aussi la bienveillance !
Quelques jours avant la Conférence nationale de l’évaluation, quelques semaines avant les conclusions de l’Éducation nationale, j’ai un souhait, une demande : tenez bon, ne lâchez rien, madame la Ministre !

dimanche 21 septembre 2014

Comment travailler la lecture ?

Jusqu'à maintenant, j'utilisais des manuels comme "bien lire à l'école" ou "arthur". Cette année, j'ai décidé d'utiliser TACIT, site crée par l'université de rennes-2. Un de mes collègues l'a utilisé l'"année dernière en ulis et en est très content.
Je viens de le démarrer. Mes élèves ont tous fait les évaluations. Puis après une répartition automatique, les élèves sont placés par groupe de niveau. Ensuite, les entrainements sont adaptés à chaque groupe.

J'en suis très contente pour l'instant. J'attends de l'utiliser davantage pour mieux comprendre son fonctionnement et voir l'effet sur la compréhension en lecture. Le prix pour utiliser ce "logiciel" est faible : 36 €. Une autre version existe pour travailler le vocabulaire. Je pense l'utiliser ou au moins le tester très rapidement.

Ce que j'apprécie pour l'instant, c'est le côté pratique du travail. Je n'ai pas grand chose à préparer, je peux suivre ce que font les élèves et me concentrer sur ce qu'ils n'arrivent pas à faire. Pas de perte de temps à chercher  des textes, à corriger les évaluations, à répartir les élèves au début du travail puis en cours de travail au fur et à mesure des progrès. Bref, enfin un travail d'enseignante du 21ème siècle !

Le rallye-lecture

J'aime bien travailler la lecture sous forme de rallye mais c'est tout de même la galère à préparer, vérifier et comptabiliser.
Cette année, j'ai découvert le rallye-lecture en ligne. C'est assez simple, même si j'ai un peu galéré pour la mise en route du compte de la classe.
Mais ensuite quel plaisir, quelle simplicité. Tout se fait automatiquement, en ligne (comme son nom l'indique). Je vérifie tous les 3/4 jours où en sont les élèves et je mets la pression sur les plus lents ou les plus tentés de ne rien faire !!!
J'ai eu le plaisir d'essayer gratuitement le 1er rallye mais je pense que je vais prendre l'abonnement pour l'année, d'autant que les élèves aiment bien aller sur internet pour répondre aux questionnaires. Ils peuvent aussi le faire de chez eux, pour certains ça fait partie de leurs devoirs plaisirs  !

mardi 9 septembre 2014

les blasons de conjugaison

J'ai constaté de nombreuses difficultés dans l'apprentissage de la conjugaison.
En partant du constat évident que les élèves ne peuvent pas tout apprendre en même temps et que chaque élève avance à un rythme différent, j'ai choisi de travailler la conjugaison sous la même forme que les ceintures pidapi, c'est à dire avec des étapes et une difficulté croissante.
Comme il existe des ceintures de conjugaison dans l'outil pidapi, j'ai choisi de d'appeler ces "évaluations" des blasons (emprunt aux blasons de Bruce).

La 1ère étape a été de trouver les différents blasons. J'ai utilisé les programmes officiels et j'ai obtenu 7 blasons, répartis comme suit :


Blason blanc
Etre et avoir au présent
Verbes du 1er groupe au présent

Blason jaune
Etre et avoir au présent et à l’imparfait
Verbes des 1er et 2ème groupes au présent

Blason orange
Etre et avoir au présent, à l’imparfait et au futur
Verbes des 1er et 2ème groupes au présent et à l’imparfait
3ème groupe : aller, dire, faire, pouvoir, partir, prendre, venir, voir et vouloir au présent

Blason vert
Etre et avoir au présent, à l’imparfait, au futur et au passé composé
Verbes des 1er et 2ème groupes au présent, à l’imparfait et au futur
3ème groupe : aller, dire, faire, pouvoir, partir, prendre, venir, voir et vouloir au présent et à l’imparfait

Blason bleu
Etre et avoir au présent, à l’imparfait, au futur, au passé composé et à l’impératif présent
Verbes des 1er et 2ème groupes au présent, à l’imparfait, au futur, au passé composé et à l’impératif présent
3ème groupe : aller, dire, faire, pouvoir, partir, prendre, venir, voir et vouloir au présent, à l’imparfait et au futur

Blason marron
Etre et avoir au présent, à l’imparfait, au futur, au passé composé, à l’impératif présent et au passé simple
Verbes des 1er et 2ème groupes au présent, à l’imparfait, au futur, au passé composé, à l’impératif présent et au passé simple
3ème groupe : aller, dire, faire, pouvoir, partir, prendre, venir, voir et vouloir au présent, à l’imparfait, au futur, passé composé, impératif présent et passé simple

Blason noir
Etre et avoir au présent, à l’imparfait, au futur, au passé composé, à l’impératif présent, au passé simple, au futur antérieur, au plus que parfait, au conditionnel présent, au participe passé et au participe présent
Verbes des 1er et 2ème groupes au présent, à l’imparfait, au futur, au passé composé, à l’impératif présent, au passé simple, au futur antérieur, au plus que parfait, au conditionnel présent, au participe passé et au participe présent
3ème groupe : aller, dire, faire, pouvoir, partir, prendre, venir, voir et vouloir au présent, à l’imparfait, au futur, au passé composé, à l’impératif présent, au passé simple, au futur antérieur, au plus que parfait, au conditionnel présent, au participe passé et au participe présent


Etape suivante, créer les blasons. J'ai utilisé le site de cenicienta et ses générateurs de conjugaison.
J'ai modifié la mise en page, retiré les empreintes de pieds, ajouté des grenouilles pidapi. Ensuite, j'ai un peu pataugé pour comprendre le fonctionnement des générateurs et j'ai pu faire à peu près ce que je souhaitais.

J'ai prévu un barème pas trop haut afin que les élèves se sentent capables d'y arriver et puissent faire quelques erreurs sans être pénalisés. Donc, à partir de 15 réponses justes, le blason est acquis.Les élèves peuvent passer au blason suivant.

Au niveau temps, les élèves disposent de 2 minutes pour répondre à 20 conjugaisons.

Enfin, ces blasons sont uniquement pour moi, gardés dans un classeur à part, les élèves n'y ont pas accès. Je leur donne au fur et à mesure.


Autre étape: entraîner les élèves. Pour qu'ils puissent réussir leurs blasons, ils s’entraînent régulièrement, à l'aide de tableaux de conjugaison d'entrainement. Les élèves doivent faire 3 tableaux d'entrainement par plan de travail.
Pour faire ces tableaux, je suis allée sur le site de Loustics. Les élèves travaillent sur 30 conjugaisons, sur 1 seul temps, sans minutage, avec le bescherelle. Le but est de répondre le plus correctement possible.

Le classeur des tableaux d'entrainement est à la disposition des élèves, qui peuvent en prendre autant qu'ils le veulent ( avec au minimum 3 sur 3 semaines). Ce classeur est auto-correctif mais les élèves me donnent tout de même leur tableau pour une dernière correction.

Les 2 types de tableaux (blasons et entrainement) sont collés dans le cahier du jour.


mardi 19 août 2014

plan de travail n°1

Outil primordial dans la classe, le plan de travail.
Voici le plan de travail, appelé aussi PdT, pour commencer l'année. Il évoluera au fur et à mesure des besoins de la classe.




Le PdT est actif pour 3 semaines. Au bout de 2 semaines, si le travail "obligatoire" est achevé ou en bonne voie d'achèvement, l'élève pourra aussi travailler sur des activités moins courantes (arts visuels, expériences de sciences ou compléter des ceintures).
La partie présentation permet de voir la participation de l'élève, à condition qu'elle/il pense à les remplir !!!


mercredi 21 mai 2014

Pidapi : à quoi ça sert ?

Depuis maintenant 3 années, j'utilise en classe l'outil PIDAPI (Parcours Individualisé et Différencié des Apprentissages et Pédagogie Institutionnelle).
Voici un article paru dans l'expresso du Café Pédagogique

Evaluer positivement dans la classe : La méthode PIPADI 

Et si on pratiquait l'évaluation positive pour les enseignants ? C'est une des questions posées à Pierre Cieutat, professeur des écoles à Montpellier, qui pratique l'évaluation positive avec la méthode PIPADI (Parcours Individualisé et Différencié des Apprentissages et Pédagogie Institutionnelle) (1). Un système d'évaluation complexe mais qui socialise les élèves.

Comment définissez-vous en quelques mots l’évaluation positive ? PIDAPI  (Parcours Individualisé et Différencié des Apprentissages et Pédagogie Institutionnelle).

C’est la possibilité de donner de la valeur à un travail en indiquant ce qui est juste ou non et en ne retenant - ne notant dans le sens d’écrire -  que ce qui est réussi.  Dans cette optique, on donne la possibilité à l’élève de voir ce qu’il n’a pas su faire et on lui donne la possibilité d’y remédier. PIDAPI est un outil d’évaluation qui est construit autour de ce type d’évaluation. Il permet à l’élève de se tromper et de recommencer jusqu’à ce qu’il réussisse. On évalue un travail en préférant la validation à l’appréciation

Que répondez-vous à ceux qui  considèrent que le PIDAPI est une usine à gaz, une organisation relativement rigide qui atténue la créativité et l’innovation d’un enseignant ?

L’outil est complexe. Le complexe est un attribut du vivant. Pour ma part je cherche à suscité la vie en classe. J’enrichis le milieu, je recherche le maximum de diversité et j’essaie d’avoir une structure de classe qui accueille l’imprévu de manière positive. PIDAPI m’aide à rendre vivant la classe tout en permettant à chacun des acteurs (enseignant-parents-élèves) de structurer et suivre la progression des acquis des élèves.  Si on s’attend à ce qu’il simplifie les choses, ce n’est pas le but. Il est au service de dispositifs complexes de différenciation. Cependant, PIDAPI est au service de l’enseignant, c’est un outil. Personne ne l’utilise de la même façon et il peut devenir chronophage. La question est : il est au service de quelle intention ? Dans mon cas, cet outil me permet d’avoir une classe multi-âge qui favorise les propositions des élèves et amène les enfants le plus loin possible de leurs capacités en termes de compétences scolaires exigées.

L’évaluation positive ne concerne-t-elle pas surtout les élèves en difficulté  dans des dispositifs de remédiation ou de raccrochage ?

L’évaluation positive concerne tout le monde, dans tous les domaines, à tous les âges et dans tous les milieux. C’est une attitude qui cherche à renforcer l’image positive que l’on a de soi qui est le meilleur atout pour se mettre en mouvement et progresser. Tout le monde en bénéficie. C’est une révolution culturelle qui s’oppose à la croyance qu’il faille toujours pointer ce que l’autre fait de mal pour lui indiquer qu’il doive continuer à travailler. Même si cette attitude à court terme peut fonctionner, elle détruit l’élan de vie de ceux qui réussissent moins bien et fragilise ceux qui réussissent en leur faisant expérimenter que leur désir de progrès n’existe qu’à l’extérieur d’eux-mêmes. L’évaluation positive est la croyance que tout le monde fait du mieux qu’il peut et qu’une personne qui se sent bien cherche toujours à se dépasser, à apprendre. Il y a un mouvement naturel et profond du vivant vers l’évolution. Appuyons-nous dessus…

L’évaluation positive n’est-elle pas simplement  bienveillante au point de dissimuler la réalité des  capacités effectives des élèves ?

C’est ici qu’intervient PIDAPI comme outil de suivi. L’évaluation positive c’est indiquer à l’élève ce qu’il a réussi et lui indiquer aussi ce qu’il doit recommencer qui reste en cours. C’est l’inviter à remédier à cette situation pour obtenir une ceinture (une marque symbolique de passage).

L’évaluation positive est individualisée. Comment  un élève peut-il comparer ses performances à celles de ses pairs ?

Elle est individualisée mais elle est aussi socialisée. L’intérêt principal est que les élèves puissent reconnaître des experts dans le domaine dans lequel ils recherchent de l’aide. Bien sûr cela leur permet aussi de se situer par rapport aux autres ce qui a une importance spéciale dans une classe multi-âge.  Enfin, les élèves étant au courant des ceintures de chacun, cela permet de différencier facilement le travail donné en fonction des niveaux de chacun (leurs ceintures) et non en fonction de leur classe d’âge.

Les inspecteurs pratiquent-ils une évaluation positive des professeurs ?

Non, j’ajouterai que leurs inspections ne sont pas à mon sens des évaluations. Elles se rapprochent plus, dans la façon dont elles sont pratiquées, à des visites de contrôles.

Propos recueillis par Gibert Longhi


La démarche PIDAPI


Outil d'apprentissage en français et en mathématiques

La démarche PIDAPI (2) (Parcours Individualisé et Différencié des Apprentissages et Pédagogie Institutionnelle), propose des outils sous forme de fiches de travail regroupant l'ensemble des compétences relatives au cycle III d'école primaire. Ces compétences sont ordonnées selon des couleurs de ceintures (jaune et orange pour des compétences en lien avec le cycle II et vert, bleu et marron pour celles de cycle III). Dans chaque ceinture, les enfants peuvent trouver une série de compétences (en moyenne cinq ou six) pour lesquelles ils doivent s'entraîner avant le passage de l'épreuve validante (la ceinture).  Les enfants savent directement quelle est la nature de la consigne pour toutes les compétences. Il y a 4 domaines en français : 1 Vocabulaire. 2 Orthographe. 3 Grammaire. 4 Conjugaison (3). Pour chaque domaine, il y a des ceintures de niveau (comme au judo). Jaune Orange Vert Bleu Marron Noir. En début d'année, tous les élèves vont commencer par préparer les ceintures jaunes de chaque domaine. Ils progresseront ensuite à leur rythme. …/…

Pré-ceintures, ceintures et dans

Par exemple, début septembre, Mathieu prépare la ceinture jaune d'orthographe. Pour l'avoir, il doit maîtriser trois compétences : 2.01 : reconnaître et utiliser correctement les majuscules ; 2.02 : mettre un « s » au pluriel ; 2.03 : recopier un texte de cinq lignes sans erreur. Mathieu passe la pré-ceinture jaune pour évaluer ce qu'il sait déjà. Il maitrise déjà 2.01, 2.02 et 2.03. Il coche une croix dans la colonne correspondant. Quand Mathieu a la ceinture jaune et l'enseignant l'indique par une gommette. Mathieu prépare désormais la ceinture orange premier dan. Il réussit les compétences 2.04, 2.05, 2.07 mais pas la 2.06.   Mathieu doit travailler la compétence 2.06 : écrire au féminin. Il travaille donc la fiche 2.06. Il peut s'appuyer sur : les ateliers mis en place par l'enseignant (petites leçons) ; la correction personnalisée avec l'enseignant ; l'intervention d'autres élèves (les tuteurs). Mathieu  réussit le test de la fiche 2.06. Son entrainement est terminé. Il coche donc la case « test » de sa ceinture d'orthographe. Mathieu passe la ceinture orange premier dan,  puis prépare la ceinture orange deuxième dan.

Les sept parties d’une fiche

            Qu'est-ce que je sais faire ?  : cette première partie vise à aider l'enfant à déterminer ce qu'il maîtrise déjà et à orienter la nature de la tâche à fournir.
            Conseil : une sorte de digest de ce qui est à retenir ou des astuces utiles à l'apprentissage de la compétence.
             Exemples qui illustrent de manière significative les indications du conseil.
            Entraînements : ils se présentent sous forme de trois types d'exercices permettant aux élèves de travailler ce qu'ils n'ont pas réussi dans la première partie.
Test : un petit exercice visant l'évaluation des acquis en fin d'entraînement. Sont à disposition des élèves ou de l'enseignant un classeur de correction des tests.
            Correction à Qu'est-ce que je sais faire ? 
            Correction aux entraînements.

Le tétra'aide

Pour éviter de faire la queue au bureau pour avoir de l'aide mais pour indiquer à l'enseignant qu'ils ont besoin de lui, les élèves utilisent le tétra'aide, posé sur le coin de leur table. Le sommet vert indique « Tout va bien ». L'élève travaille sans problème. Le sommet bleu indique « J'aide ou je suis aidé(e) par quelqu'un » (l'enseignant ou un autre élève).Le sommet jaune indique « J'ai une question non urgente ». Cela peut être pour faire corriger un exercice. L'enseignant passe lorsqu'il est disponible. Le sommet rouge indique « À l'aide ! », lorsque l'élève est bloqué face à son travail. L'enseignant passe rapidement.

Notes :
1 Association PIDAPI  http://pidapi.free.fr/dotclear/ Association PIDAPI. Pierre Cieutat 5, place du jeu de ballon 34 230 TRESSAN    ou   Association PIDAPI 13, rue des coteaux - 34 830 CLAPIERS ass.pidapi@laposte.net
2 http://connac.free.fr/classe/Adultes/pidapi.htm POUR CONTACTER L'ASSOCIATION PIDAPI… Par courrier : Association PIDAPI 13, rue des coteaux 34 830 CLAPIERS. Par internet : ass.pidapi@laposte.net 
3  Il y a aussi 4 domaines en mathématiques : 5 Calcul 6 Géométrie 7 Mesures 8 Numération.




Par fjarraud , le mercredi 21 mai 2014.